Jérémie Mercier : comment j’ai vécu mon étonnant « Covid-exil » en Estonie

Mon étonnant « Covid-exil » en Estonie

J’ai quitté la France le 26 octobre 2020 pour m’exiler dans un petit pays de l’ex URSS : l’Estonie.

Pourquoi ?


Mon choix de l’exil en Estonie.

Parce que j’ai été prévenu fin septembre 2020, soit un mois à l’avance, du 2ème confinement en France, annoncé le 28 octobre 2020 par Emmanuel Macron.

Parce que je voulais protéger mes enfants du totalitarisme avec faux prétexte sanitaire en marche.

Parce que je voulais vivre dans un pays à peu près libre.

Seuls 3 pays européens à cette date sortaient du lot : la Suède, la Biélorussie, et l’Estonie.

La Suède était très tentante (à peu près pas de restriction « Covid »), mais la difficulté de s’y installer en tant que famille et la lourdeur bureaucratique m’ont donné l’impression d’une trop grande complexité.

La Biélorussie, à ce moment était le seul pays au monde à n’avoir imposé aucune restriction « Covid ». Mais c’est un pays hors UE, avec une ambiance particulière… présenté comme la « dernière dictature d’Europe », mais je ne peux pas confirmer. En tout cas, vivre en France me paraissait tout à fait correspondre à la vie dans un état totalitaire.

Enfin, l’Estonie me paraissait étonnamment attirante : très peu de restrictions « Covid », simplicité pour s’y installer, pays moderne et sûr, parmi les moins endettés au monde et au système éducatif considéré comme le meilleur en Europe.


Des restrictions « Covid » en Estonie

Arrivé en Estonie après 2 jours et demi de route (depuis Nantes), j’ai découvert fin octobre 2020 un pays où le masque était quasiment inexistant.

Cela a été d’assez courte durée, car fin novembre 2020, de nouvelles lois rendaient le masque obligatoire en intérieur (pour les plus de 12 ans seulement).

Puis il y a eu un confinement fin décembre 2020, et un autre en mars 2021. Et le pass « sanitaire » est arrivé en août 2021.

Enfin, ça c’est sur le papier (la magie des pays où les populations ont connu le totalitarisme jusque récemment et s’en souviennent encore bien !).


La différence entre ce qui est écrit sur le papier et la réalité

En effet, après l’obligation du port du masque en intérieur fin novembre 2020, j’ai cru que la loi n’était finalement pas passée, car peu de gens le portaient dans les magasins.

Une autre loi est passée en mars 2021, le rendant cette fois vraiment obligatoire. Pendant 10 jours, des vigiles à l’entrée de certains centres commerciaux distribuaient des masques et vérifiaient que les gens le portaient. Puis, tout s’est rapidement relâché. De plus en plus de gens ne portaient plus le masque, et personne n’avait rien à y redire.

Je précise que le masque n’a jamais été obligatoire à l’extérieur.

Pareil, pendant les « confinements », certains magasins et commerces ont été fermés, mais il n’y a jamais eu aucune attestation de quelque sorte à remplir, ni de limite de distance, ni de couvre-feu.

Il y a eu des manifestations et j’ai fait la connaissance de résistants estoniens. Parmi eux, des policiers ! Et j’ai pu voir d’ailleurs que la police est vraiment très cool ici. Pas de violence. Rien à voir avec la France.

En juillet 2021, nous avons eu un retrait de toutes les restrictions « Covid »… de courte durée, mais c’était quand même sympathique de compter sur les doigts de sa main les personnes masquées dans les centres commerciaux 😉

Puis de nouvelles restrictions sont revenues depuis août 2021 : re-masques à l’intérieur pour les plus de 12 ans, et pass « sanitaire » un peu à la française.

La différence, c’est que c’est assez facile de trouver les endroits qui ne le demandent pas ou ne le contrôlent pas vraiment (certains restos ne contrôlent que les personnes qui arrivent masquées, car c’est un marqueur d’une mentalité « covidiste » !)

Dans ma vie au quotidien, sans pass, sans masque, je continue à aller à mon club de sport toutes les semaines, à faire mes courses où je veux. Je vais aussi dans des restaurants résistants qui ne demandent rien, et dans un autre qui est devenu une association (un club privé) qui du coup n’est soumis à rien du tout. Mes filles de 8 et 12 ans n’ont pas mis de masque depuis des mois…

Certes, je ne vais pas partout et j’ai une fois été refoulé d’un musée où la personne contrôlait religieusement les pass (mon test PCR d’il y a un mois n’a pas fonctionné !).

Cela dit, l’ambiance est respirable, je ne sens pas de psychose « du virus », il n’y a pas de délation, pas de concours de respectabilité ou de vertu ostentatoire. La propagande pour les injections expérimentales est assez forte ici aussi, mais rien à voir avec ce que je vois de la France.

Bref, je me sens bien !

D’ailleurs, je ne suis pas le seul français à avoir fui la France et l’esprit collaborationniste d’une si grande proportion de ses habitants. J’ai pu rencontrer un certain nombre de français qui ont fait le choix de l’exil estonien.

Suite à la visite d’Ursula von der Leyen il y a quelques semaines à Tallinn, je pense qu’on aura droit à de nouvelles restrictions cet hiver. Mais j’ai confiance dans l’intelligence de la population estonienne et aussi en sa résistance et je pense que ma vie et mon quotidien resteront très agréable encore un bon moment.

J’ai oublié de préciser que la présence d’une forte minorité russe (près de 30% des habitants en Estonie), très peu vaccinée, joue aussi peut-être un rôle dans cette nonchalance et cette atmosphère détendue.

L’impression que j’ai, c’est qu’il faut montrer à l’UE qu’on respecte en Estonie les consignes sur la « pandémie », mais qu’en fait, on ne cherche pas vraiment à faire appliquer tout ce bin’s.

Aujourd’hui, j’ai fait une rando et un pique-nique avec les parents et enfants de la classe de ma fille de 12 ans. Aucune histoire de gestes barrières et de rien du tout de cet ordre. Ça paraît extraordinaire, mais c’est la réalité que je vis aujourd’hui 😉

Je sais la chance que j’ai de ne jamais avoir à mettre de muselière et à ne pas réellement subir de pressions sociétales pour rentrer dans le moule de l’idéologie covidiste.

Espérons que ça dure et je souhaite beaucoup de courage à tous les habitants d’Europe de l’ouest, qui n’ont pas la chance de vivre dans ces conditions.

Jérémie Mercier

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2 réponses

  1. Merci Jérémie de ces informations venues du Nord.
    C’est certain qu’un pays ayant précédemment connu une réelle gouvernance ferme a les éléments pour relativiser tout la propagande actuelle. “On n’apprend pas à un vieux singe…”
    Mais : Estonie, Tallinn, départ rapide… J’imagine que tu travailles sur internet 🙂 De ce que j’en ai lu et vu, il est vrai que ce pays semble offrir, en plus de cette paix quotidienne, une simplicité administrative et une gestion globale de l’état qui coûtent biiiien moins cher aux contribuables du pays.